1- De la guerre à la paix
Commençons par une approche historique de la guerre...: de l'empire romain jusqu'à aujourd'hui en passant par le Moyen-Age. Peut-on parler d'une "guerre juste" avec Saint Augustin ? Quels en sont les critères ? Qu'est-ce que la Pax Dei au Moyen-Age ? et la "trêve de Dieu" ? Le bouleversement depuis la Révolution Française et au XIX ième siècle avec Carl Von Clausewitz pour qui la guerre est "« le prolongement de la politique par d’autres moyens » Comment penser la guerre et en limiter les effets sur les civils depuis Hiroshima ? Le rôle de l'Eglise face à la guerre...
2- De la guerre à la paix
Voyons les grandes lignes de ce que préconise l’Église pour éviter ou au moins réguler la guerre. Pour être licite, l’usage de la force doit répondre à certaines conditions rigoureuses qui sont énumérées dans le catéchisme de l’Eglise catholique ... La légitime défense... Plutôt que de préparer la guerre , préparons la paix et une culture de paix basée sur le dialogue, l'échange et privilégions la diplomatie. Le souci des populations civiles est au coeur de la réflexion de l'Eglise et ne se différencie pas beaucoup du droit international humanitaire: les raisons de l'immoralité de certaines armes.
3- De la guerre à la paix
A travers les siècles, l’Eglise , par la parole des Papes, n’a cessé d’élever la voix pour dénoncer le fait que, dans tous les conflits, ce sont les plus petits et les plus vulnérables qui souffrent. Les positions de l'Eglise concernant les réfugiés, le "droit-devoir d'ingérence humanitaire", le trafic des êtres humains en temps de guerre, les génocides, les sanctions économiques, le désarmement, la dissuasion, les enfants-soldats, le viol considéré comme arme de guerre, le terrorisme
4- De la guerre à la paix
L'aspiration universelle à la paix... Faut-il pour autant devenir un adepte du pacifisme ? n'y a-t-il pas aussi un danger du pacifisme ? Vladimir Soloviev s'est penché sur cette question dans un livre paru en 1900 dont le titre est : Trois entretiens sur la guerre la morale et la religion. Et nous pouvons nous interroger, à sa suite, si le précepte "tu ne tueras point" est un précepte absolu qu'il ne faut jamais transgresser sous aucun prétexte. Est-ce que l’Église, elle, est pacifiste ? On aurait spontanément envie de répondre : oui. L’Église est évidemment pour la paix mais elle n’est pas pacifiste au sens idéologique du terme… c’est-à-dire au sens où elle rejetterait absolument, toujours et dans toutes les circonstances la guerre, les armes… Pourquoi ? Parce qu'il y a quelque chose de plus grand que la paix, c'est la vérité...
5- De la guerre à la paix
Je vous propose de nous appuyer sur le magistère pour réfléchir d’une part à l’articulation entre la légitimité des nations et le bien commun de toute la famille humaine et d’autre part aux conditions de la paix véritable. Réfléchissons d'abord sur les concepts de "patrie" et de "nation" et sur ce qu'ils nous disent; considérons aussi leur lien avec le 4ème commandement du Décalogue "tu honoreras ton père et ta mère"... Quels sont les 4 critères , selon l'Eglise, pour fonder une paix véritable ?
6- De la guerre à la paix
Approche biblique et spirituelle de ce thème de la guerre et de la paix. Car la guerre n’est pas seulement un fait humain qui pose des problèmes de morale. Sa présence dans le monde biblique dévoile quelque chose de beaucoup plus profond : derrière toute guerre, ce qui est en jeu c’est la question du salut, car la guerre à la fois originelle et ultime est celle de Satan contre Dieu et de Dieu contre Satan, non que Satan soit l’égal de Dieu puisqu’il est une créature déchue mais il a un grand pouvoir de nuisance du fait de notre perméabilité à son action : l’enjeu est donc celui d’un combat spirituel et si on ne comprend pas cela eh bien on ne comprend rien à ce qui se passe sur notre terre et toutes ces guerres qui explosent toujours et partout. Et on ne comprend pas non plus pourquoi elles éclatent et comment on peut les vaincre. Car à guerres spirituelles , armes spirituelles !
7- De la guerre à la paix
St Paul (Eph 6)« Ce n’est pas contre des adversaires de sang et de chair que nous avons à lutter, mais contre les Principautés, contre les puissances contre les régissseurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal qui habitent les espaces célestes » Jésus a mené ce combat spirituel jusqu'à la mort sur la Croix et il a remporté la victoire sur toutes les forces des ténèbres. Nous aussi, nous sommes invités à mener cette guerre spirituelle contre les passions mauvaises qui habitent nos coeurs et contre les démons qui veulent anéantir l'oeuvre de Dieu. Cependant nous ne sommes pas seuls pour lutter, Marie, la "Femme revêtue du soleil" de l'Apocalypse (chap 12) est là qui se lève et vient au secours de ses enfants . A Fatima , elle est apparue pour nous apprendre à mener le bon combat avec les bonnes armes si nous voulons retouver la paix, la vraie paix, celle qui vient de Dieu !
8- De la guerre à la paix
« l’Eglise n’entrera dans la gloire du Royaume qu’à travers cette ultime Pâque où elle suivra son Seigneur dans sa mort et sa résurrection. Le royaume ne s’accomplira donc pas par un triomphe historique de l’Église selon un progrès ascendant mais par une victoire de Dieu sur le déchaînement ultime du mal qui fera descendre du Ciel son Epouse. Le triomphe de Dieu sur la révolte du mal prendra la forme du jugement dernier après l’ultime ébranlement cosmique de ce monde qui passe » (CEC). Nous sommes avertis : il y aura un grand combat spirituel, nous sommes avertis aussi que ce combat ne se gagnera pas à la force des poignets et dans le triomphe temporel de l’Église mais dans notre humble fidélité à Dieu et c’est lui, le Seigneur, qui en dernier ressort renversera les puissances des ténèbres. Cette lutte passe par notre propre lutte avec le mal qui nous colonise à travers le péché . Combat difficile ! Mais Dieu ne nous demande pas d'être des héros mais des humbles qui s'en remettent à Dieu et espèrent tout de sa miséricorde
9- De la guerre à la paix
Dans notre monde on dirait que tout est fait pour nous faire perdre la paix et nous maintenir en stress perpétuel. Or un coeur qui n'est pas en paix mais dans le trouble ou l'angoisse est un coeur qui a bien du mal à être pérméable à la grâce et de Dieu. Notre premier combat doit donc être celui de la paix de notre coeur ! Dieu attend donc que nous menions le bon combat : et le bon combat n’est pas celui de notre perfection mais celui de notre paix intérieure, de notre confiance en Dieu et de notre consentement à son œuvre en nous!!! Car lui seul peut nous rendre saints ! Ce dont il a besoin c’est finalement de notre désir de lui et de notre bonne volonté ! Car cela nous rends agréables à Dieu et cela ne peut que nous procurer la paix. Essayons de débusquer toutes nos peurs intérieures qui font obstacle à l'oeuvre de Dieu en nous et voyons comment Dieu y a répondu par sa Parole...
10- De la guerre à la paix
je voudrais terminer ce parcours De la guerre à la paix non pas en vous donnant encore des éléments de réflexion théoriques ou biblique mais en vous donnant, (sur 3 podcasts) un témoignage de vie : celui d'un homme Walter J. Ciszek (dont le témoignage est relaté dans un livre: Avec Dieu au goulag). Cet homme est un prêtre jésuite américain d’origine polonaise, né en 1904, qui s'est retrouvé durant 15 ans dans les prisons et goulags soviétiques: il relate comment Dieu l'a éduqué à travers toutes ses épreuves et comment il est parvenu à une immense paix intérieure dans l'abandon à la Divine Providence. Son parcours édifiant est pour nous une interpellation !
11- De la guerre à la paix
Suite de l'épisode 10 où nous suivons les épreuves du Père Walter Ciszek (Avec Dieu au goulag) et où nous voyons la pédagogie divine à l'oeuvre pour emmener le Père Ciszek sur le chemin de la paix intérieure à travers un abandon profond à la Divine Volonté.
12- De la guerre à la paix
Suite de l'épisode n° 11 avec les "aventures " du Père Walter Ciszek (Avec Dieu au goulag) où le Seigneur l'amène à une vraie mise en pratique de cette confiance absolue et de cet abandon à la Divine Providence qu'il désire de chacun. L'enjeu étant une vraie liberté intérieure et la paix du coeur qui lui est concomitante...