L’homme sans visage est le miroir, le pendant d’un monde sans Dieu. Et un monde sans visage et sans Dieu c’est un monde condamné à la violence. Pourquoi ? Parce que le visage d’autrui m’oblige toujours, comme nous le rappelait le philosophe Emmanuel Lévinas. Le Visage d’autrui, par sa vulnérabilité même, par sa nudité offerte, me dit quelque chose d’essentiel, qui précède toutes relations, il me dit avant même tout échange de mots « sois pour moi » ! Ainsi le visage de l’autre m’intime l’amour ou du moins il m’interdit l’indifférence. Comprenons dès lors l’extrême violence faite au visage quand on le condamne à porter un masque…quand bien même ce serait par motif de santé… L’humanité n’est-elle pas plus que la santé ?